VISION #4 : BOBY
Chaque vision est singulière, porteuse de sens et de changement. Le but de ce format est de rassembler de nombreux artistes et que chacun nous délivre sa vision et son expérience de la photographie.
Une longue barbe rousse, une grande gueule et un talent immense. Pour le quatrième Vision, nous rencontrons le photoreporter Boris Allin, alias BOBY ou « Odieux Boby » sur Instagram.
Boby voulait être berger de jour et pompier de nuit. Il a commencé par faire des photos dans le but d’illustrer son blog de musique. Après avoir fait des études brèves en géographie, il décide de faire une école de journalisme à Marseille. C’est le coup de cœur. En 2012, pendant la présidentielle, il profite d’une accréditation de L’Express pour photographier les plus grands meetings politiques. Sa carrière en presse débute à 23 ans par un portrait du rappeur Médine pour Libération. Aujourd’hui, son travail se situe entre le reportage, le portrait et la photographie de tournée, avec une vision plus documentaire.
Nous nous entretenons avec lui pendant plus d’une heure et nous traitons de nombreux sujets : sa définition d’un « bon » photojournaliste, son rapport au temps dans sa manière de photographier, sa relation avec les iconographes, sa rencontre marquante avec Bigflo et Oli. Boby nous raconte même une anecdote de shooting incroyable en Belgique avec Benoit Poelvoorde. Bonne écoute !
« Un bon photoreporter doit témoigner honnêtement mais avec ses idées. Je n’ai aucun problème avec les photographes militants. Au moins, on sait immédiatement quel plat on va nous servir. »
– Boby