VISION #71 — Nabil Ayouch
Much Loved, Haut et Fort, Les Chevaux de Dieux, Mektoub : cela fait plus de 20 ans que Nabil Ayouch analyse le Maroc à travers un cinéma qui se veut aussi intense que débordant d’humanité. Alors que sort Everybody Loves Touda en cette fin d’année, je suis allé à la rencontre du cinéaste franco-marocain au parcours franchement atypique. On a discuté de son rapport au documentaire, de son attachement aux personnages dès la première page d’écriture de scénario ou encore de sa reconquête identitaire qu’il a entreprise à travers le septième art.
Chaque vision est singulière, porteuse de sens et de changement. Le but de ce format est de rassembler de nombreux artistes et que chacun nous délivre sa vision et son expérience de l’image.
Photos et vidéos : Nabil Ayouch, Everybody Loves Touda, 2024, Ad Vitam distribution
« Je ne fais pas des films sur des sujets. Je fais des films sur des personnages. Je ne me réveille pas un matin en me disant que je vais faire un film sur la prostitution, ou des enfants de la rue. Je veux au contraire tout faire sauf du cinéma à thème. »
– Nabil Ayouch
Photos et vidéos : Nabil Ayouch, Razzia, 2018, Ad Vitam distribution
« Le rapport au réel dans mon cinéma n’est jamais une simple observation. C’est une immersion, une interrogation constante : qu’est-ce que l’on fait de ce qui est vrai ? »
– Nabil Ayouch
Photos et vidéos : Much Loved, 2015, Pyramide distribution
Partenaire :
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Crédits et infos :
Les cheikhates, mentionnées dans le podcast, sont des femmes artistes qui choisissent de consacrer leur vie à la musique, au chant et à la danse plutôt qu’à celle de femme au foyer et de mère à laquelle la société traditionnelle les destinaient. Issues du monde rural et de milieux modestes, elles interprètent un répertoire de chants populaires, proches du Raï algérien, que l’on peut entendre dans les régions arabophones de Doukkala et Chawya et berbérophones du Moyen Atlas. Leur mauvaise réputation est assez récente et va de pair avec une moralisation croissante de la société marocaine et la folklorisation d’un patrimoine artistique mal protégé par une politique culturelle peu soucieuse des classes populaires. Source : www.maisondesculturesdumonde.org.
Un podcast réalisé, écrit et produit par Louis Lepron, monté et mixé par Virgile Loiseau et mis en musique par Charlie Janiaut.
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Photo : Nabil Ayouch par Louis Lepron, 2024