VISION #53 — Julien Coquentin
Un photographe sur les traces du loup de l’Aubrac. C’est le titre intrigant d’un article de M le magazine du Monde dans lequel j’ai découvert le travail de Julien Coquentin. Photographe depuis plusieurs années en parallèle de son travail d’infirmier, qu’il a aujourd’hui quitté, Julien consacre sa photographie à des réalisations à mi-chemin entre le documentaire et une certaine forme d’intimité.
Habitant dans l’Aveyron et moi à Paris, nos chemins se croisent finalement lors de la première semaine des Rencontres d’Arles. Il est environ 15h, les cigales chantent à tue-tête et la chaleur bat son plein. Je suis très heureux de rencontrer un homme humble et généreux. Nous discutons pendant plus de deux heures de son parcours, de sa double vie, de ses différentes séries photographiques (Tôt un dimanche matin, Saisons noires, Tropiques et la dernière, Oreille Coupée), de sa relation quasi-fusionnelle avec son éditeur David Fourré et de ses différents livres… Son timbre de voix, doux et posé, nous accompagne pas à pas. Un podcast qui s’écoute comme un conte, au récit bien construit et touchant.
Chaque vision est singulière, porteuse de sens et de changement. Le but de ce format est de rassembler de nombreux artistes et que chacun nous délivre sa vision et son expérience de la photographie.
« Je me rends compte que chacune de mes séries se nourrit très directement de ce que je suis en train de vivre, de mon environnement immédiat, pour raconter quelque chose qui dépasse cette seule expérience et le seuil intime. »
– Julien Coquentin