VISION #12 : Frédéric Stucin
Chaque vision est singulière, porteuse de sens et de changement. Le but de ce format est de rassembler de nombreux artistes et que chacun nous délivre sa vision et son expérience de la photographie.
Une voix douce (qui ressemble étrangement à celle de Julien Mignot, un autre photographe invité il y a quelques mois), un corps longiforme, des baskets Nike aux pieds et d’imposantes bagues aux doigts. Le photographe semble content d’être là et de pouvoir parler de ses différents projets, notamment le dernier, Le Décor, qui venait tout juste d’être récompensé par le prix Eurazeo, au moment de l’enregistrement. Cela fait longtemps que je suis l’excellent travail de Frédéric Stucin, que l’on reçoit dans un petit appartement dans le 11ème arrondissement à Paris, et j’ai donc hâte d’en entendre davantage.
Cet épisode a été réalisé en partenariat avec Adobe France.
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Photos : Fred Stucin, Le Décor, 2020
Diplômé des arts décoratifs de Strasbourg et de l'École Louis Lumière, Fred Stucin a commencé à travailler comme photographe de presse en 2002, et collabore depuis avec plusieurs médias. Ses photographies sont publiées dans Libération, Le Monde, Vanity Fair, L'Obs, L'Express, Les Inrocks, Time Magazine, Stern...
« Je ne restitue pas le monde comme un photojournaliste. La vérité et l’objectivité en photographie, je n’y crois pas du tout. C’est la perception et le point de vue de l’artiste qui va compter. »
On commence le podcast en évoquant ses différents portraits, notamment ceux avec Benoît Poelvoorde ou Mélanie Thierry, qui sont marquants. Fred Stucin évoque ses techniques, sa manière si singulière d’interagir avec ses modèles, souvent dans un laps de temps très court.
En 2017, il participe au projet collectif La France vue d'ici, d'où ont découlé deux expositions personnelles au Festival ImageSingulières de Sète et une troisième dans la gare Saint-Lazare. Frédéric choisit de photographier les voyageurs de la gare Saint-Lazare, solitudes happées dans le flot compact et oppressant des flux métronomiques. En 2019, il publie Only Bleeding, le résultat de nombreux allers-retours à Las Vegas. Il ne choisit pas les stéréotypes qu’offrent la ville, entre néons et paillettes, mais il raconte plutôt l'errance des laissés-pour-compte du rêve américain. L’occasion également pour nous d’évoquer son rapport particulier au noir et blanc.
Nous terminons le podcast en parlant de ses projets plus récents, notamment d’une résidence marquante à la Villa Perochon de Niort, où il photographie le service psychiatrique de l’hôpital de cette même ville. Fred Stucin nous explique, d’une manière très touchante, comment il aborde ce projet et sa relation avec les sujets photographiés. Nous vous souhaitons une excellente écoute !