VISION #8 : Estelle Hanania
Chaque vision est singulière, porteuse de sens et de changement. Le but de ce format est de rassembler de nombreux artistes et que chacun nous délivre sa vision et son expérience de la photographie.
« Avec du recul, le corps est le sujet principal de mon travail. C’est le corps qu’on maquille, qu’on costume, qu’on démultiplie, qu’on imite. C’est une matière infinie d’inspiration. L’humain aussi et la psychologie de certaines personnes. Je dirais que je suis aussi intéressée par les marges, les gens qui paraissent un peu hors-circuit, hors-normes, qui challengent ces normes ou qui n’ont pas peur de se montrer à côté de ce qu’on attend d’eux… »
Ces quelques mots sont tirés de ce huitième podcast dans un format Vision avec Estelle Hanania, photographe française de 41 ans, qui nous dévoile ici l’essence de son travail.
Diplômée des Beaux-Arts de Paris et lauréate du prix de photographie du Festival de Hyères, récemment exposée à la MEP, Estelle Hanania ne peut pas être réduite à une seule forme artistique. Sa pratique se situe à la frontière de plusieurs territoires : photographie plasticienne, documentaire ou même de rue. Ces dernières années, elle crée différents projets qui jouent avec les perceptions des spectateurs : entre réalité et fiction et visible et invisible. Ses photographies sont complexes, mystérieuses, ésotériques, drôles parfois.
En parallèle, Estelle Hanania est représentée par l’agence M.A.P. et a une pratique de la photographie de mode, en lien avec l’esthétique et les sujets de son travail personnel.
Dans ce podcast passionnant d’environ une heure, nous abordons avec elle différents sujets : ses livres, son parcours et son évolution, son intérêt premier pour les rites, costumes et folklore et ses diverses collaborations, notamment avec la chorégraphe Gisèle Vienne dernièrement… À vos écouteurs, casques, enceintes et bonne écoute !
« Je ne suis pas du tout dans une recherche de perfection quand je fais des photos. J’aime bien que l’on voit que cela n’a pas tout le temps été bien géré. J’aime l’imprévu et les erreurs liées à ce médium. »
– Estelle Hanania
« J’essaie d’être dans une économie de l’image. Tant que quelque chose en face de moi ne me déclenche pas une sorte d’émotion, je me force à ne pas faire de la photo. »
– Estelle Hanania